MAAT, LA PHILOSOPHIE DE LA JUSTICE DE L'ANCIENNE EGYPTE
(Publié en version électronique sous le titre, Maat, la Déesse de la Justice de l'Ancienne Egypte) ISBN: 9782915495287- (version imprimée) Pages: 152-EDITEUR: www.buenosbooks.fr
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Résumé:
Maat, traduite par les égyptologues par «déesse de la Vérité Justice» est un concept demeuré obscur, malgré l'abondance des sources archéologiques à notre disposition. Comment se fait-il qu'il soit si difficile de cerner l'idée de justice des anciens égyptiens ? Les spécialistes estiment que la raison essentielle tient à ce que l'univers de pensée de l'ancienne Egypte nous est étranger. Ils ont parfaitement raison.
En effet, que peut-il y avoir de commun au regard de la justice entre un peuple qui s'intéresse avant tout à la la force de vie et à sa juste circulation et un peuple centré avant tout sur la gestion et le partage de la matière ?
Pour comprendre pleinement ce qu'était la justice de l'ancienne Egypte, il convient de se replacer dans le contexte psychologique de cet ancien peuple et de regarder ses images symboliques sans y projeter nos propres conceptions de la justice et de la vie. En s'aidant de son expérience préalable dans le domaine du droit romain archaïque qui plonge ses racines aux sources de l'Ancienne Egypte, l'auteur apporte ici une contribution remarquable tant à l'égyptologie qu'à la philosophie du droit. Une fois comprise, Maat éclaire alors d'un jour nouveau la civilisation de la vallée du Nil dont, faute de comprendre sa justice, la véritable sagesse nous a toujours échappé.
(publié aussi en première édition sous le titre: Le Mystère de Maat, Déesse de la Justice de l'ancienne Egypte)
Table des Matières
5 Introduction : L'Egypte, un monde tourné vers la justice
9 Chapitre 1 : La justice égyptienne à travers l'égyptologie et l'histoire des religions
9 Section 1: Maât (Déesse de la Justice): nourriture des dieux et des hommes
12 Section 2: De la Maât morale à la Maât cosmique: l'évolution des idées en égyptologie et en histoire des religions
33 Chapitre 2 : Le symbole comme moyen d'accès à un monde pré-logique
34 Section 1: L'Egypte un monde de communication symbolique
39 Section 2: Science et langage symbolique en Egypte
49 Chapitre 3 : Une approche plus réaliste de la scène mettant en oeuvre la justice égyptienne
50 Section 1: Qu'est-ce que le Livre des morts des anciens Egyptiens ?
60 Section 2: La scène de la psychostasie décrite par des égyptologues et des historiens des religions
72 Section 3: Un vrai regard sur l'image
87 Chapitre 4 : Une justice qui éclaire la civilisation égyptienne
92 Section 1: Qu'est-ce que la Maât, et qu'est ce que son contraire ?
95 Section 2: Les effets positifs de Maât à travers sa circulation
96 Section 3: La circulation de Maât dans la société
102 Section 4: Les entraves à la circulation de Maât
107 Section 5: Toutes les sphères de la vie sont intégrées en Egypte, pourquoi ?
111 Section 6: Maât n'est pas la justice
112 Section 7: Qu'est-ce que la justice égyptienne?
115 Conclusion
117 Notes
141 Bibliographie
Extrait de mon livre: Comment Percer les Secrets les Enigmes et les Mystères de l'Ancienne Egypte et d'Autres Anciennes Civilisations.
Grâce à l’expérience que j’avais acquise dans l’intervalle, je me rendis vite compte en faisant des recherches sur Maat, que les égyptologues avaient amassé sur ce sujet de grandes richesses archéologiques et fait un travail considérable de traduction des textes. Malheureusement pour eux, faute d’avoir été formés à comprendre leurs propres rêves, ils n’avaient pu tirer de l’immense travail accompli qu’un très maigre parti.
C’est par le rêve, que le cerveau moderne se rapproche le plus des anciens peuples qui l’ont précédé. Ce qui signifie a contrario que tous les chercheurs, historiens, archéologues, égyptologues, traducteurs et autres spécialistes qui ne comprennent pas leurs propres symboles oniriques sont dans l’impossibilité de bien comprendre les mondes qu’ils étudient. De ce fait, ils font beaucoup d’erreurs, qui font parfois sourire (et je m’en excuse) la “routière” du décryptage des symboles que je suis devenue après plus de 20 ans d’exploration systématique des connexions entre le rêve et la réalité. A titre d’exemple, je vais vous parler d’Ammit (aussi appelée Ammut, Ammet et Ahemait).
Voici un croquis d’Ammit isolée de son contexte.
Vous pouvez voir qu’Ammit a une tête de crocodile la gueule ouverte et les dents apparentes prête à vous croquer! Son corps composite est formé de la partie arrière du corps d’un hippopotame, du buste d’un lion ou d’un léopard (?) et probablement de la crinière d’un lion. Ammit se traduit par dévoreuse ou mangeuse d’os, elle est aussi appelée dévoreuse des millions (Am-Heh en égyptien).
Et voici Ammit dans le contexte où on la découvre le plus souvent, au pied et à droite de la balance de la justice:
Papyrus d’Hunefer, un scribe égyptien qui a vécu aux environs de 1310 avant Jésus-Christ. Il est intéressant de regarder cette scène en couleur. Elle se trouve facilement sur l'Internet par exemple sur les sites suivants, le papyrus original est conservé par le British Museum:
Voici quelques exemples de la perception d’Ammit par le milieu égyptologique:
« Si le jugement est défavorable, le pécheur devient la proie de la ‘dévoreuse’... un monstre hybride...”[i]
« Un monstre à l’allure d’hippopotame, la Dévorante, accroupi auprès de la balance, attend que le damné lui soit livré en pâture. Le Justifié, lui, passe outre et s’avance vers Osiris sous la conduite d’Horus. » [ii]
« La ‘grande Mangeuse’ se dresse sur sa natte: campée sur ses maigres pattes de lion, traînant son postérieur pataud de pachyderme, elle tourne avidement son museau de saurien vers le greffier.... » [iii]
« A côté se dresse la ‘grande mangeuse’, un monstre qui, en cas de déséquilibre, est chargé de l’élimination du coupable. »[iv]
« Après l’époque armanienne, on y ajoutera encore l’image de la ‘Dévorante’ incarnant la gueule de l’enfer. »[v]
Avant de lire la suite, essayez de ressentir la scène de la justice. Quelle est l’atmosphère qui s’en dégage? Les égyptologues ont appelé cette scène: “le jugement des morts” ou “la psychostasie” ou encore “la pesée du coeur”. Ne vous laissez pas influencer par les étiquettes de l’égyptologie. Essayez de regarder la scène avec un regard neuf et avec toute votre sensibilité. Quelles émotions réveille-t-elle en vous ? Quelle est l’atmosphère générale qui se dégage de la scène ? Quel est l’élément principal de la scène ? Ammit, qui peut-elle être? Regardez-la. Vous fait-elle peur comme un monstre? Semble-t-elle faire peur aux autres personnages de la scène? Pourquoi donc s’appelle-t-elle Ammit, ce qui est traduit par les égyptologues comme: “la dévorante”, “la dévoreuse”, “la grande dévoreuse” “la dévoreuse des millions”? Réfléchissez!
Les égyptologues perçoivent cet être composite à la gueule ouverte comme un monstre placé là pour avaler le défunt reconnu coupable de péchés qui auraient fait pencher la balance de la justice du mauvais côté ! Cette erreur est faite par tous, étant donné que l’esprit conscient moderne ne peut voir dans Ammit qu’un monstre. Si ceux qui ont étudié Maat avaient eu la possibilité de se former à aux « codes » de leur propre inconscient, ils n’auraient pas fait cette regrettable erreur concernant Ammit. Ce qui, du même coup, leur a fermé toute possibilité de comprendre la scène dans son ensemble et d’accéder à la compréhension du concept de Maat. Quel dommage ! Maat étant un concept clef de l’ancienne Egypte, ils auraient pu répondre à de nombreuses questions sur la civilisation égyptienne restées sans réponse, et améliorer considérablement les traductions des anciens textes.
A propos d’Ammit, un auteur se demandait pourquoi nous la trouvons dans toutes les représentations du jugement des morts. La réponse à cette question est très simple. D’après mon expérience, il est clair qu’Ammit n’est autre que la représentation symbolique des connaissances scientifiques des prêtres de l’ancienne Egypte sur le processus de la mort. Tandis que la scène entière explique en les opposant le processus de la vie et celui de la mort. Cette scène est remarquable par la synthèse qu’elle offre des connaissances des anciens prêtres égyptiens. Encore faut-il savoir la regarder sans y projeter nos propres conceptions du monde moderne. Nous sommes loin de l’atmosphère de jugement et de culpabilité du monde judéo-chrétien. Il ne s’agit ni d’un jugement, ni d’une pesée mais d’autre chose. J’explique en détail dans mon livre : Maat, la philosophie de la justice dans l’ancienne Egypte,[vi] comment comprendre cette scène et ce qu’elle signifie. Quant à Ammit, ce n’est pas par hasard que cet animal s’appelle « la dévoreuse des millions ». Qui mieux que la mort engloutit tout, engloutit tout le monde? Coupable ou non coupable, Ammit décomposera le corps de chaque mort et ce faisant le fera disparaître, sans aucun jugement. En décryptant cette image comme si elle était une image surgie de l’inconscient, il est possible d’accéder aux connaissances de l’ancienne Égypte concernant le phénomène de la mort. Et c’est bien plus intéressant et instructif que l’idée d’un vilain petit monstre dessiné là pour faire peur aux méchants coupables! La mort selon les observations des anciens Égyptiens, provenait de la disharmonie introduite par la mauvaise circulation de Maat (d’où le dessin d’un être disharmonieux), qui provoquait la décomposition (d’où l’animal composite), et la disparition (d’où la gueule ouverte qui avale tout, engloutit tout et fait tout disparaître). Pourquoi les anciens Égyptiens se seraient-ils amusés à dessiner un monstre dans cette scène si apaisante dans son ensemble ? Comparé à Ammit, notre squelette avec sa faux fait piètre figure pour expliquer le phénomène de la mort physique!
Une fois que nous avons compris, grâce à une lecture symbolique, que la scène dite du « jugement des morts » n’est pas du tout un jugement des morts mais la représentation symbolique de processus vitaux, nous pouvons répondre à la question posée précédemment à propos de la présence d’Ammit dans toutes les scènes du jugement des morts. Du point de vue des anciens Egyptiens, il y a une excellente raison pour représenter toujours ce « monstre » dans cette scène qui dans son ensemble montre le processus de la vie et son contraire. Le contraste utilisé entre la vie et la mort dans une même scène symbolique enrichit le message de toute l’image. Il est tout à fait remarquable de constater qu’avec une seule image les anciens Égyptiens ont pu communiquer aux personnes capables de la « lire » leurs connaissances au sujet de la façon dont la vie est entretenue et leurs connaissances sur ce qui se passe lorsque la vie cesse d’être alimentée par Maat, l’énergie vitale qui vient du soleil. En prenant une comparaison tirée de la technologie informatique, nous pourrions dire que cette image est comme un fichier compressé qu’un cerveau « primitif » peut ouvrir et décompresser mais que le cerveau moderne ne peut même pas ouvrir.
A travers l’exemple frappant d’Ammit, (un symbole pourtant facile à déchiffrer, puisque les anciens Égyptiens lui avaient donné un nom assez explicite) il est aisé de prendre conscience du grand avantage qu’auraient les archéologues à se former à la technique d’exploration des rêves que j’explique dans cet ouvrage. Le travail d’observation des connexions entre le rêve et la réalité que j’explique ci-après est un précieux entraînement pour une meilleure utilisation de l’esprit conscient et sa meilleure coopération avec la richesse informationnelle de l’inconscient. En observant selon la méthode que j’enseigne les connexions entre vos rêves et votre réalité, vous accéderez à l’univers mental et à la sensibilité des anciens peuples. Pourquoi ? Parce que lorsque nous dormons, notre conscience de l’état de rêve est tout entière centrée sur la gestion de l’énergie vitale et sur les liens intangibles que nous tissons les uns avec les autres. Et ce sont ces aspects qui intéressaient au plus haut point les anciennes civilisations. En découvrant votre monde onirique et ses relations avec votre réalité, vous aurez la possibilité de percevoir le monde à la manière des anciens peuples que vous étudiez. Cela vous permettra de comprendre tout ce qui ne peut que rester énigmatique ou « primitif » vu sous l’angle de l’univers mental de l’homme moderne dont la sensibilité corporelle à son environnement énergétique s’est considérablement émoussée. A tel point qu’il n’accorde plus qu’une importance quasi exclusive à l’aspect matériel de son environnement. Or, les anciens peuples percevaient beaucoup mieux que nous les énergies de la nature. Ils avaient exploré les propriétés du monde intangible et observé que le corps humain fonctionne comme un pont entre le monde tangible et le monde intangible. C’est cette connaissance que nous trouvons au coeur du droit romain archaïque. C’est d’elle, ainsi que de mes recherches que je vais m’inspirer pour vous expliquer, dans un premier chapitre, le rôle que joue le corps humain à la jonction du rêve et de la réalité et l’importance d’observer ce phénomène pour pouvoir comprendre le processus onirique.
Un second chapitre vous exposera la méthode à appliquer pour explorer efficacement votre psyché et reprendre contact avec ses anciennes strates très liées à l’instinct et à la nature. Dans un troisième chapitre, j’explique à quels résultats vous pouvez aboutir après environ un an de travail. A travers ces résultats, vous verrez se profiler l’univers que percevaient nos lointains ancêtres et comprendrez notamment pourquoi, ils étaient si friands des augures. Dans le quatrième chapitre, je vous fais part d’une technique que vous pourrez utiliser lorsque vous aurez effectué le travail de décodage de vos symboles oniriques selon la méthode simple et efficace d’observation des connexions entre vos rêves et votre réalité. Cette technique vous permettra d’obtenir volontairement de votre inconscient les réponses aux questions que vous vous posez. Elle peut être utilisée dans tous les domaines, et même pour retrouver des objets perdus. Le cinquième et dernier chapitre vous donne des conseils pour vous mettre dans les meilleures conditions pour coopérer avec votre inconscient
[i] Siegfried Morenz, Egyptian Religion, London, Methuen and Co ltd, 1976, p. 126-127, traduit de l’anglais: « If the verdict should be unfavourable, the sinner falls victim to ‘the devourer’.... a hybrid monster...”.
[ii] Etienne Drioton, “Le jugement des âmes dans l’Egypte ancienne”, Revue du Caire, 1949, p. 1-2.
[iii] Jean Yoyotte, “Le jugement des morts selon l’Egypte ancienne”, Paris, Sources Orientales, IV, 1961, p. 46.
[iv] Jan Assmann, Maat, l’Egypte pharaonique et l’idée de justice sociale, op. cit., p. 82-83.
[v] Erik Hornung, L’esprit du temps des pharaons, op. cit., p. 57.
[vi] Maat, La philosophie de la Justice de l’ancienne Egypte, Buenos Books International, 2de édition, 2007.
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